Depuis quelques années, le Burkina Faso fait face à des défis sécuritaires et sanitaires qui affectent l’ensemble des secteurs stratégiques du pays. Cette situation éprouve durement le secteur de la culture, eu égard aux annulations de plusieurs événements et manifestations culturels, aux fermetures des espaces de création-diffusion, de sites, etc.
En plaçant l’édition 2022 de la Journée du Patrimoine Mondial Africain (J.P.M.A.) sous le thème central « Le patrimoine africain comme source d’humanisme, d’innovation et de résilience », la Communauté Internationale rappelle avec la poète Mireille Bertrand LHERISSON que la résilience d’un peuple se mesure à l’aune du dynamisme de sa culture d’autant que « Plus riche est sa culture, plus forte est sa résilience ».
Forte de cette assertion, je me réjouis de placer le thème national de cette 7e édition de la Journée du patrimoine mondial africain, sous le sous-thème « le patrimoine dans les situations de conflits et de post-conflit, de consolidation de la paix » pour rappeler à l’ensemble de nos compatriotes que notre culture reste le socle de notre résilience, le tremplin sûr de notre affranchissement et de notre épanouissement complet.
C’est pourquoi j’exhorte les communautés, créatrices et dépositaires de notre patrimoine culturel dans toute sa diversité et surtout la jeunesse, levier de la transmission de ce patrimoine, à se mirer davantage dans nos valeurs endogènes pour restaurer l’image de havre de paix que notre nation a naguère reflétée.
A cet égard, j’invite tous les Burkinabè ainsi que les différentes diasporas, à visiter , chaque fois que possible, nos sites du patrimoine mondial que sont les Ruines de Loropéni, le Complexe W Arly Pendjari et les Sites de métallurgie ancienne du fer du Burkina Faso.
Vitrines du potentiel exceptionnel de notre culture, la visite de ces biens ne devra pas se limiter à la (re)découverte du génie de nos ancêtres mais à une appropriation de cette conviction forte de l’UNESCO rappelée dans le préambule de son acte constitutif : « les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix ».
Que chacun érige dans son esprit et dans ses actes, les barrières inébranlables de la Paix.Vive la culture burkinabè !Vive le patrimoine africain !Bonne Célébration du 5 mai, Journée du patrimoine mondial africain.
Je vous remercie.
Valérie KABORE
Officier de l’Ordre du Mérite des Arts, des Lettres et de la Communication
