22 mars 2025
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Affaire du bébé mort au CMA de Pissy : «La maternité n’est pas responsable » selon le médecin-chef

Le 17 mai 2021, une vidéo publiée sur les réseaux sociaux faisait cas d’un bébé déclaré mort et pourtant vivant au centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Pissy. Mais selon le médecin-chef du district sanitaire de Boulmiougou, Kadiatou Ouédraogo « jusqu’à preuve du contraire » et de ce qu’elle dispose comme documents, son « équipe n’a commis aucune erreur « .

Suite à la polémique suscitée par la publication de la vidéo, le médecin-chef du district sanitaire de Boulmiougou, Kadiatou Ouédraogo a accepté revenir sur les faits.

Elle explique d’abord avoir appris le cas suite à la publication de la vidéo sur les réseaux sociaux : un bébé déclaré mort au CMA de Pissy et pourtant vivant, le 13 mai 2021.

Par la suite, elle saisi le chef de service de la maternité pour cerner le problème et retracer tous les documents. Après cette première étape, elle décide de prendre langue avec l’auteur de la vidéo et les parents de l’enfant plus précisément le papa pour avoir aussi leurs versions des faits.

C’est après le dépouillement de tous les documents qu’elle s’est dite en mesure de résumer l’affaire.

Selon Kadiatou Ouédraogo, il s’agit d’une une patiente qui a été référée d’un cabinet privé au centre médical avec antenne chirurgicale de Pissy parce qu’elle avait des douleurs pelviennes et la poche des eaux était remplie. Elle précise en outre que malgré cette situation de la parturiente, cette dernière n’était pourtant pas à terme : « elle était précisément à 22 semaines de grossesse. Et quand elle est arrivée à la maternité de Pissy autour de 8 heures, elle a été accueillie par l’équipe ». Poursuit Kadiatou Ouédraogo.

Salle des urgences ©infoh24

En effet, selon le médecin-chef du district sanitaire de Boulmiougou, après les examens, l’équipe a confirmé que la poche des eaux était remplie et elle saignait. Aussi, au cours des observations, les battements de cœur du nourrisson n’ont pas été perçus par l’équipe. Un autre constat que est que « la femme était déjà en travail et le col était déjà ouvert » explique toujours le MCD.

C’est alors, face à cette situation que l’équipe médicale a fait un bilan sanguin et posé un diagnostic d’avortement tardif avant de la mettre en observation. Kadiatou Ouédraogo explique que « dans ce cas de figure, il fallait la laisser expulser car on ne pouvait plus faire grande chose. Après l’expulsion, l’équipe a constaté que le nourrisson ne présentait aucun signe de vie et pesait 720 grammes ».

A en croire ses propos, l’équipe de la maternité a présenté aux parents du bébé la situation en leur expliquant que la femme a accouché mais puisqu’elle n’était pas à terme, le nourrisson ne vivait pas. L’équipe a alors demandé aux parents de trouver un moyen pour récupérer le corps du nourrisson. Ces derniers seraient éclipsés quelques instants, avant de revenir avec un sachet plastique qui a servi à emballer le prématuré à la maternité.

Partis au cimetière de Nagrin, où ils y étaient pour l’enterrement, c’est aux environs de 10 heures qu’ils sont revenus à la maternité pour dire que le nourrisson était en vie. La sage-femme a alors pris l’enfant, quoiqu’il ne fût pas détaché du sachet dans lequel il était lorsqu’ils quittaient l’hôpital. Pour le médecin-chef du district sanitaire, Kadiatou Ouédraogo, le bébé était dans ses derniers moments de vie.

C’est au vu de la situation critique de l’enfant que les parents ont été orientés vers la pédiatrie. Là, à en croire le médecin-chef Ouédraogo, son équipe a tenté de réanimer le bébé. Pourtant  le centre de Pissy ne dispose pas de néonatal. Toujours selon elle, pour un nouveau-né qui nécessite une réanimation de ce genre, ses services ne pouvaient pas le prendre en charge. C’est pour cela qu’ils ont été référés à Bogodogo. Et de Bogodogo, ils sont allés à Saint Camille.

Au regard des faits, « l’équipe de la maternité n’a pas commis de faute professionnelle », car après l’expulsion, l’équipe a constaté qu’il n’y a pas de signe de vie et les parents même ont été avisés.

Pour aller au-delà, des documents des agents de santé, « en tant première responsable du district, on a tenté de rentrer en contact avec les parents de l’enfant précisément, le père de l’enfant pour avoir sa version des faits, mais le père de l’enfant nous a fait savoir qu’il n’est pas disponible » soutient le MCD.

Lire aussi : CMA de Pissy : Un bébé déclaré mort par les services de la maternité et pourtant vivant !

Kadiatou Ouédraogo opine qu’en insistant, le père de l’enfant  » a reconnu que sa femme a perdu son enfant au centre de Pissy mais il a refusé d’aller plus loin dans cette affaire ». Néanmoins, le CMA a décidé d’aller plus loin pour chercher à connaître la vérité et surtout voir s’il y a eu des erreurs de l’équipe qui se trouvait à la maternité ce jour », affirme le médecin-chef.

Une telle « situation peut arriver. Ce sont des choses qui peuvent arriver et qui sont déjà arrivées. Aussi bien dans notre contrée que dans d’autres pays plus développés. Mais pour le moment concernant cette affaire, jusqu’à preuve du contraire et de ce que nous disposons comme documents, notre équipe n’a commis aucune erreur », conclut le médecin-chef du district sanitaire de Boulmiougou, Kadiatou Ouédraogo.

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