29 mars 2024
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Affaire Thomas Sankara et ses 12 compagnons : « Je ne sais pas qui a ordonné mon voyage sur la France » Sergent Bossobé Traoré

Le tribunal militaire a fini l’audition de l’accusé Bossobè Traoré, ce 03 novembre 2021. L’accusé reste toujours en liberté provisoire.

Depuis le début de son audition, il est accusé de complicité d’assassinat sur la personne de Thomas Sankara et douze de ses compagnons, les faits dont il nie, et se présente comme une victime en brandissant sa blessure d’une tentative d’assassinat dont il fut la cible, le 15 octobre 1987.

Bossobé Traoré

Bossobé Traoré se souvient avoir entendu des coups de feu au conseil de l’entente, alors qu’un Commando cagoulé lui tenait en joug. Pourtant, il nie n’avoir vu Hyacinthe Kafando ce jour-là, sauf le soldat Otis qui a tiré sur lui, avec une arme à pompe. Même si le parquet a rejeté cette qualité d’arme à feu après analyse balistique. Pour le parquet l’examen balistique révèle qu’il s’agissait d’une arme d’usage de balle à plomb. Aussi, ajoute le parquet « les balles extraites des corps de Der Somda et Gouem Abdoulaye étaient celles des kalachnikovs.

Il faut retenir que depuis le début de son audition, Bossobé Traoré, garde rapproché de Thomas Sankara, jusqu’en 1987, caporal à l’époque, aujourd’hui sergent retraité aujourd’hui, a toujours refusé son lien avec le Commando 504, qui a donné la mort à Sankara et ses douze frères d’armes. Sur ces faits, il explique au parquet « Je suis victime, si j’étais mort, je serais un héros, ceux qui ont tiré sur moi, ont voulu me tuer, j’ai pu fuir, c’est Otis, je l’ai dit avant sa mort, et je le dis encore : Otis a chargé une arme à pompe, après avoir tué Gouem et Somda a tiré sur moi », a laissé entendre Bossobé Traoré, mâchoire serrée.

Accusé de taupe par le parquet et la partie civile, Bossobé Traoré reste catégorique : « Je n’étais au courant de rien, j’étais juste de la garde rapprochée de Thomas Sankara ».

PNassourou Guiro/MPRESCA

Bossobé Traoré, aujourd’hui père de 7 enfants, admis à la retraite avec le grade de sergent, 34 ans, après la mort de de Thomas Sankara, se souvient avoir été soigné en France, après sa blessure par balle. Mais, ne sais toujours pas, qui l’a déféré en France.

L’audience reprend demain, avec un autre accusé, notamment Alidou Jean-Christophe Diébré, suivi des autres accusés tels que Kafando Hamado, Jean-Pierre Palm, Tondé Ninda et Gilbert Diendéré, en attendant le rétablissement de Tibo Ouédraogo, victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) et admis à l’hôpital.

Prosper Simporé, citoyen

Pour certains citoyens curieux venus assister au procès, certains témoins n’ont pas été honnëtes. Pour Nassirou Guiro, du Mouvement Plus rien ne sera comme Avant :  » les témoins doivent prendre leur courage pour dire la vérité », mais Prosper Simporé, vendeur des habits au monument Thomas Sankara, Bossobé Traoré  » n’a pas été totalement sincère ».

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