L’organisation de la société civile, le Balai citoyen a accompli ce mardi 29 juin 2021 à Ouagadougou deux actes juridiques en lien avec la situation sécuritaire nationale. Il s’agit d’une part, du dépôt d’une plainte auprès du Procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouaga I dirigée contre le gouvernement pour non-assistance à personne en danger. D’autre part, une dénonciation de faits pouvant constituer des infractions pénales auprès du Procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouaga I afin qu’une enquête diligente soit ouverte pour faire la lumière sur les faits graves de financements de groupes terroristes.
Plongé dans une situation sécuritaire difficile depuis 2015, le Burkina Faso ne parviens toujours pas à contenir encore moins endiguer le phénomène du terrorisme. Pire, la situation devient de plus en plus alarmante avec le massacre de Solhan, l’embuscade contre les policiers à Barsalgho, et les attaques meurtrières dans le Lorum. Face à cette incapacité de protéger les populations, l’organisation de de la société civile, le Balai citoyen a décidé d’attrairel e gouvernement burkinabé en justice. Il a donc déposé une plainte dirigée contre le gouvernement pour non-assistance à personnes en danger.
Sur la constitution de la plainte, le balai citoyen a fait le constat que la situation sécuritaire se dégrade d’année en année malgré l’accroissement du budget de la défense. Le nombre d’attaques avec pour conséquence l’accroissement du nombre de morts, de blessés et de personnes déplacées internes.

Cette triste réalité d’incapacité du gouvernement s’est manifestée avec le massacre de Solhan où 132 personnes ont été abandonnées à leur triste sort dans la nuit du 4 au 5 juin 2021. Ce massacre selon le balai citoyen constitue le symbole de cette carence notoire du gouvernement à protéger les populations contre le péril terroriste.
En effet, la non-intervention du détachement militaire basé à Sebba et la durée de l’attaque qui a été d’environ 4 heures de temps ont poussé le Balai Citoyen à formuler cette plainte contre le gouvernement pour non-assistance à personnes en danger. Mieux, le Balai Citoyen se dit outré par cet agenda gouvernemental qui est guidé plus par des préoccupations politiciennes et partisanes aux antipodes de l’urgence sécuritaire et au mépris de la souffrance du peuple. Selon le Porte-parole du Balai Citoyen, Serge Bambara, alias Smockey « la priorité du gouvernement est de déployer son agenda de « réconciliation nationale » pour gaspiller les maigres ressources financières et promouvoir l’impunité ».
Quant à la dénonciation des faits pouvant constituer des infractions pénales, elle est fondée sur l’article de presse paru dans le n° 441 du 10 mars 2021 du journal L’EVENEMENT. Cet article qui fait suite à une investigation menée à l’échelle internationale révèle des informations troublantes liées au financement du terrorisme dans le Sahel.

Le Balai Citoyen se dit surpris que face à des accusations aussi graves et précises révélées depuis 3 mois, les autorités judiciaires du pays restent de marbre. Pour le mouvement Balai Citoyen, ce silence est inadmissible dans un État de droit au regard de la gravité des faits qui sont allégués et du comportement de l’intéressé qui n’a pas daigné poser plainte contre les auteurs de ces révélations mais s’emploie plutôt à coups de renforts médiatiques à divertir l’opinion.
A défaut d’une auto-saisine, le Balai Citoyen a jugé nécessaire de formuler une dénonciation pour attirer l’attention du Procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouaga 1 sur l’urgence d’ouvrir une enquête sur les faits allégués afin de faire toute la lumière sur ces accusations gravissimes. « Cette action du Balai Citoyen s’inscrit en droite ligne de ses aspirations légitimes à la justice et à l’édification d’un État de droit où nul ne doit être au-dessus des lois » a indiqué Serge Bambara, alias Smockey.
Par ces eux actions, le mouvement Balai Citoyen attend de la justice burkinabè, une réaction allant dans le sens de sa responsabilité et de son rôle dans la préservation de la mère patrie contre ce péril sans précèdent qui menace ses fondements.