19 avril 2024
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Burkina Faso : Les hommes politiques sont-ils si usés ?

Le constat dans la lutte contre le terrorisme montre qu’il y a urgence et péril en la demeure surtout avec le carnage de Solhan dans le Yagha. Malgré cette situation,  les trois jours de travaux du dialogue politique à la présidence ont été un échec à cause d’une classe politique en panne d’idées contre un mal qui ronge un pays depuis près de six ans. Pire, à la fin de cette rencontre d’échec, ils étaient plus comblés à faire des photos avec des sourires larges et à se taquiner. D’où cette interrogation : ces hommes politiques mesurent-ils l’ampleur de la situation macabre du pays ? Il y a des raisons de douter de cette classe politique usée.

Nos hommes politiques sont usés. Osons le dire. Cela mérite que l’on s’y attarde. Trois jours durant, la classe politique burkinabè dans le cadre du dialogue politique a fait plus de critiques que de propositions de solutions face à un problème qui grippe le développement du pays depuis six ans. Après une suspension « forcée », au lieu de parler d’échec, l’on parle d’autres sujets qui se sont invités aux débats. Conclusion, les travaux ont été suspendus. Le peuple burkinabè mérite pourtant mieux que ce cirque. Pensent-ils seulement au peuple ?

Va-t-il continuer à accepter des leaders politiques qui mettent en péril tout un pays parce qu’ils sont en panne d’idées novatrices et usés. Malgré l’échec de cette foire de trois jours, rien d’inquiétant ne taraude l’esprit de ses hommes. Leur visage reflète simplement la mauvaise foi des uns et les calculs politiciens des autres qui continuent et cela pour gripper la machine de l’avenir de tout un pays.

En effet, dans ce Burkina Faso du 21e siècle, et face à la situation, il faut des leaders capables de transcender les faux calculs d’intérêts personnels pour se projeter dans le développement du pays. Cela exige de ce type de leader, de l’abnégation, un don de soi et de la compréhension de son rôle dans l’histoire de son peuple. Et ce leader ne doit pas être un politicien des circonstances hasardeuses que l’Histoire propulse à la tête d’un peuple et qui s’en contente.

Avec la question de la réconciliation nationale par exemple, les politiciens n’ont que le refrain suivant à la bouche : « le consensus ».

Où va nous conduire ce consensus presqu’aveugle si les politiciens usés veulent, au nom de ce consensus continuer à travers ce cadre de dialogue politique à se tailler chacun à son goût et à son style, une vision en fonction de ses intérêts et non celui du peuple? Voilà où réside le mal de toute cette classe politique actuelle qui au lendemain des 30 et 31 octobre2014 continue de ramer contre les aspirations de tout un peuple. Il n’est point besoin d’étaler l’absurdité d’un tel consensus qui montre déjà là où on veut conduire les Burkinabè. Il n’aura pas de salut tant que la classe politique actuelle n’admet pas que le développement du pays est au-dessus des intérêts personnels et que la vie humaine des Burkinabè est sacrée.

Des responsables de partis politiques ©infoh24

Le pays risque fort de continuer à subir le diktat d’une certaine classe politique burkinabè en panne d’idées de développement mais riche en technique de gabegie et de pillage. Après trois jours, ils ont eu le courage de parler de manque de consensus dans la recherche de solutions pour un pays qui peine à tenir face à une crise qui dure maintenant six ans. Cela aurait été dans d’autres contrées, certains politiciens n’allaient plus dormir, ni continuer à se moquer de leur peuple après un échec dans un dialogue à faire des photos et être dans une telle ambiance au lendemain d’un massacre de plus de 132 Burkinabè. 

Comment peut-on comprendre que dans un pays en situation difficile, des politiciens vont faire trois jours pour en arriver à un tel échec et ont le sommeil tranquille?

Certains politiciens de ce pays doivent se mettre en tête que seuls les pays qui évolueront sur la base de stratégie claire concernant le développement du pays survivront au temps. Personne ne débarrassera le peuple de cette classe politique qui est aux antipodes de l’avenir du peuple en dehors du peuple -même. Mais continuer dans cette déresponsabilisation érigée en mode de gouvernance au Burkina Faso, l’on s’achemine-t-il pas vers le chaos?

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