Comme nous l’écrivions dans nos précédentes éditions, la traque des contrebandiers et leurs complices se poursuit. En un peu plus d’une semaine, près d’une centaine de personnes ont été interpellées et gardées à vue. 5 des neufs fugitifs ont été arrêtés ou se sont rendus. 4 autres sont toujours activement recherchés. Parmi les personnes interpellées, l’on compte 8 douaniers dont des chefs de bureaux et de brigades mobiles et leurs adjoints.
Les têtes commencent à tomber dans l’administration douanière et les milieux politiques dans cette affaire de vaste contrebande de carburants dont une bonne partie alimenterait les groupes terroristes qui massacrent de pauvres citoyens dans bien des régions du Burkina. Depuis le 23 septembre, le réseau est en cours de démantèlement avec l’interpellation de 72 personnes et l’identification de présumés patrons de cette mafia qui arrosait presque tout le Burkina en carburant de contrebande. Depuis, des personnes sont interpellées presque quotidiennement.
Ces contrebandiers, comme nous l’écrivions dans nos précédentes éditions ont bénéficié de complicités dans l’administration des douanes, au niveau des forces de sécurité intérieure (Police et gendarmerie) et dans les milieux politiques. Le vendredi 1er octobre dernier, huit douaniers dont des chefs de bureaux frontaliers et leurs adjoints, des chefs de brigades mobiles ont été interpellés et garder à vue. Leurs noms ont circulé sur les réseaux sociaux le week-end. L’on apprend aussi qu’un élu local, en l’occurrence un maire de la région de l’Est est aussi tombé dans les filets des enquêteurs sous la direction du procureur du Faso près le tribunal de grande instance Ouaga I. L’affaire est encore loin d’avoir livré tous ses secrets et ses connexions dans l’administration publique et les forces de défense et de sécurité. D’autres interpellations interviendrons sans doute dans les heures, jours et semaines à venir.
Selon certaines sources bien introduites, le dossier est suivi de près en haut lieu. Affaire à suivre
