17 avril 2024
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Procès Thomas Sankara et de ses douze compagnons : Les accusés Albert Pascal Belemlilga et Diakalia Démé plaident non coupable

L’audience du procès Thomas Sankara et de ses douze compagnons a repris ce 15 novembre 2021 avec deux accusés à la barre. Il s’agit d’Albert Pascal Belemlilga et Diakalia Démé. Ces deux accusés poursuivis pour complicité d’attentat à la sûreté de l’État ne reconnaissent pas les charges retenues contre eux.   

À la barre, l’adjudant-chef, à la retraite, Albert Pascal Belemlilga à l’EMC (Escadron motocyclistes commandos) le 15 octobre 1987 au moment des faits, a plaidé non coupable des faits de complicité d’atteinte à la sûreté de l’État. Il est accusé de complicité d’attentat à la sûreté de l’État. Prenant la parole, l’accusé plaide non coupable. Il dit être à Ouagadougou au moment des faits pour un tournoi interservices de volley-ball.

La barre du tribunal ©infoh24

Dans son récit des évènements du 15 octobre 1987, l’accusé, Albert Pascal Belemlilga a relaté les faits tels que vécus. «J’étais sans arme et en tenue de sport quand j’ai entendu les tirs et après les tirs, on a rejoint notre unité. C’est là que le chef de peloton m’a dit d’aller me mettre en tenue de combat et les rejoindre au camp CRS. Il m’a dit qu’on va prendre la FIMATS (Force d’intervention du Ministère de l’Administration territoriale et de la Sécurité) » a révélé l’accusé Belemlilga Albert Pascal.

Mais cette version des faits de l’accusé a obligé le Parquet militaire à brandir au cours de cet interrogatoire, des extraits de procès-verbaux de son audition devant le juge d’instruction. Le parquet a demandé d’entrée à l’accusé Belemlilga si le devant le juge d’instruction, tout s’est bien passé. L’accusé affirme que tout s’est bien déroulé avant d’ajouter qu’il y a eu des modifications apportées à la seconde comparution ».

Selon l’accusé,  « A la première instruction, j’ai dit que c’était le lieutenant Thibault qui m’a donné les instructions. Mais j’ai rectifié à la deuxième instruction. C’est le chef de peloton Bernard Kaboré qui m’a dit d’aller me changer et de me mettre en tenue de combat ».

Avec les questions au fond, il revient sur certains détails. Il soutient ce jour ‘’il était au terrain de volley-ball du Conseil de l’Entente qui est à 75-100 mètres du bâtiment où se tenait la réunion à laquelle prenait part Thomas Sankara, pour faire le sport, quand les tirs ont commencé. Nous avons fait plaquage au sol et après les tirs, je suis allé rejoindre mon unité ».

L’accusé, Albert Pascal Belemlilga ©infoh24

A son unité de l’EMC (Escadron motocyclistes commandos), il a été instruit d’aller se mettre en tenue de combat et rejoindre le camp CRS à Gounghin. Arrivé au camp CRS, il apprend que son unité maitrise les lieux. Et le chef de peloton Bernard Kaboré lui aurait confié une mission de sécurisation de l’axe Rond-point de la Palestine-Kolog-naba.

Au cours de cette mission, il a rencontré Gaspard Somé. Ce dernier l’a informé que le président Thomas Sankara est mort. « Cela m’a sonné et il m’a donné du whisky pour me calmer. Gaspard m’a dit qu’il a tué son chef de corps (Escadron de transport et d’intervention rapide ETIR) et qu’il se rendait au Conseil pour rendre compte », a déclaré l’adjudant-chef, Belemlilga.

Après l’interrogatoire de l’accusé, Albert Pascal Belemlilga, ce fut le tour du sergent de l’escadron motocyclistes commandos (EMC), à l’époque, Diakalia Démé.

Devant la barre, il est accusé de complicité d’attentat à la sûreté de l’État au même titre que son binôme, Albert Pascal Belemlilga. Mais l’accusé Diakalia Démé a nié  en bloc toutes les charges retenues contre lui. Suite aux questions de fond du parquet, l’accusé soutient qu’’il était en mission de cohabitation et cela consistait à sécuriser la population’’.

Des citoyens en salle pour suivre le procès©infoh24

Et lorsque le parquet militaire où les avocats de la défense ont voulu chercher des détails avec l’accusé. Diakalia Démé dévient incohérent en soutenant que « les faits se sont déroulés, il y a 34 ans’’.

Pire, il soutient ne pas connaître, ni avoir entendu parler de Vincent Sigué, chef de la sécurité de Thomas Sankara quoiqu’il était militaire au moment de la révolution. Son audition se poursuit avec l’interrogatoire de la défense. Le procès amorcera une seconde phase demain avec l’entrée en scène des témoins.  

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