28 mars 2024
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Réconciliation nationale : La démarche n’est pas sincère (CDAIP)

Dans le cadre de la commémoration de l’anniversaire de l’Insurrection populaire d’octobre 2014, le comité de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) a organisé, ce samedi 20 novembre 2021 à Ouagadougou, un panel sur le thème : « Justice et réconciliation nationale : expériences, enjeux et perspectives pour le peuple burkinabè ». Ce panel a été animé par le secrétaire général du Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP), Ali Sanou et le conseiller Technique du ministre de la Réconciliation Nationale et de la Cohésion sociale, Ousséni Ouedraogo.

D’entrée à l’ouverture de ce panel, le conseiller Technique du ministre de la Réconciliation Nationale et de la Cohésion sociale, Ousséni Ouedraogo, panéliste, soutient que «  la réconciliation nationale est une promesse de campagne du président du Faso. Et cela a été concrétisé par la nomination d’un ministre d’état ».

Avec cette concrétisation, selon le conseiller, « on peut retenir qu’il ne sait pas tromper. Cette nécessité a été confirmée par les concertations sur l’ensemble des  communales du pays. Les données qui ressortent de ces rencontres montrent qu’il faut nécessairement aller à la réconciliation. Les populations ont même fait des propositions sur le besoin de réconciliation et sur les mécanismes à mettre en place pour y arriver » a-t-il poursuivi.

Le conseiller Technique du ministre de la Réconciliation Nationale et de la Cohésion sociale, Ousséni Ouedraogo ©infoh24

Pour le secrétaire général du Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP), Ali Sanou, la question de la réconciliation nationale est devenue une question d’actualité et un ministère d’état a été dédié à la réconciliation nationale. Mais pour nous cela ne constitue pas un élément essentiel de préoccupation aujourd’hui pour les burkinabè. Lorsqu’on regarde tout le processus qui se déroule avec notamment les dernières nominations qui ont été faite. Les comités de suivi et le forum à venir.

« On voit qu’apparemment que c’est processus budgétivore qui se met en place autour d’une question qui n’apportera pas plus de sécurité aux burkinabè. Elle n’apportera pas certains droits sociaux à la population telle que l’éducation, la santé ni de travail aux jeunes. Pour nous c’est beaucoup plus une réconciliation entre politiciens qui ont certainement des intérêts économiques à partager entre eux. Et comme ce sont des gens qui ont ensemble un passé commun non lointain, ils cherchent des processus pour se couvrir des crimes économiques et des crimes de sang qu’ils ont eu à commettre » a-t-il déclaré.

Le secrétaire général du Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP), Ali Sanou©infoh24

En ce qui concerne le processus, à en croire le secrétaire général du Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP), Ali Sanou, « ce processus n’est pas sincère. Il faut laisser la justice faire son travail et ceux qui ont des comptes à rendre à la justice qu’ils soient punis à la hauteur de leurs forfaits. Le pouvoir aujourd’hui parle beaucoup de réconciliation mais parle très peu des crimes économiques même si l’un des axes de la réconciliation, nous notons quand même que ceux qui en parlent sont eux même  les détourneurs de derniers publics. Avec tous ces éléments nous sommes convaincues que le processus n’est pas sincère » a-t-il ajouté.

Des participants©infoh24

Selon, le président de la coordination du comité de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de la ville de Ouagadougou, Elie Tarpaga, « ils ont organisé ce panel parce que cette actualité qui est à la page. Et le gouvernement a mis en place un mécanisme pour la réconciliation nationale.

Le président de la coordination du comité de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de la ville de Ouagadougou, Elie Tarpaga©infoh24

À en croire le président du CDAIP ouaga, il y a trop de divergences par rapport à cette question de réconciliation nationale. Donc on voulait que les uns et les autres puissent se retrouver pour échanger. Surtout voir ce qui est vraiment porteur. « Quand on regarde ce qui se passe dans notre pays, on parle de réconciliation mais certains continuent de piller le pays. Nos autorités ne sont jamais pressées pour rendre justice. En plus de cette faiblesse, il y a aussi l’insécurité. Et l’une des raisons de cette situation est l’injustice sociale » a-t-il conclu.   

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