Au cours du point de presse donné par le Premier ministre à l’issue du premier contact avec la nouvelle équipe gouvernementale, Christophe Dabiré revient sur ce qui a fait sauter le verrou du gouvernement précédent.
Pour le Premier ministre, Christophe Dabiré, les dernières attaques que le Burkina a vécues dernièrement ont joué un rôle dans le remaniement du gouvernement et les changements au poste de la sécurité. ‹‹ L’attaque Solhan a servi de détonateur. Ça permis de mettre en évidence un certain nombre de dysfonctionnements au niveau de notre dispositif de défense et de sécurité. Et dans la réflexe globale que le chef de l’État a menée, il a intégré cette situation au niveau des décisions qui ont été prise tout récemment. Je pense que ce serait faux de dire que les attaques de Solhan et les embuscades tendues contre les policiers à Barsalogho n’ont pas joué dans la décision qui a été prise. Il y a une réflexion qui a été amorcée. Ces évènements ont servi de détonateurs et je pense aujourd’hui que cela a permis de centrer un peu notre vision et de faire en sorte qu’un nouveau dispositif soit mis en place pour que nous puissions avoir davantage d’efficacité dans la lutte contre le terrorisme » a-t-il ajouté.
À l’endroit de l’opposition mon message n’est autre que ce que celui le Président du Faso a lancé. Aujourd’hui notre peuple a besoin d’aller de façon unie contre le terrorisme.
Il ne faut pas qu’on se trompe d’ennemi. Les agitations politiciennes ont leur place dans le jeu démocratique de notre pays. Mais quand le pays est en danger il faut que l’on sache se donner la main pour combattre l’ennemi et après nous allons ensuite se lancer dans la gestion politicienne de notre démocratie. De ce point de vue le premier élément constitutif de l’adresse du chef de l’État a été de rappeler que le peuple burkinabè a besoin d’être soudé. Il a fait appel à l’union sacrée pour pouvoir combattre l’ennemi et faire en sorte que la sécurité et la paix reviennent dans notre pays. Et c’est le même message que je passe à l’opposition.
L’opposition a le droit de marcher à en croire le Premier ministre, Christophe Dabiré, parce que nous sommes en train de construire un état de droit démocratique. L’opposition en respectant les principes démocratiques et les lois de ce pays peut organiser des marches-meetings. Mais nous disons tout simplement que la question qu’il faut se poser est-ce que réellement c’est le moment. Je leur laisse le soin de me répondre à cette question.
« Nous avons tendu la main et nous disons qu’il se serait mieux de reporter, que tout le monde revient à la table du dialogue politique, que nous puissions nous retrouver pour faire le consensus sur les questions essentielles de la construction de notre pays. Après, la politique politicienne pourra reprendre son droit de manière à ce que nous puissions continuer à progresser dans la construction de l’état de droit et à la recherche de ce qui peut contribuer au bonheur du peuple burkinabè » a-t-il conclu.
