Du 9 au 11 novembre 2022 s’est tenue à la maison de la femme de Ouagadougou, une formation au profit des agents de l’action sociale, des membres d’OSC et des enseignants sur les violences basées sur le genre et la prise en charge des victimes. Cette trentaine d’agents sera outillée sur la situation des violences et formuler des recommandations pour une meilleure prise en charge des victimes.
La situation des violences basées sur le genre est critique au Burkina Faso. Christiane Zaï/NIkièma, coordonnatrice de l’association des femmes juristes du Burkina Faso (AFJ/BF) et formatrice outille les participants sur les actions et l’encadrement juridiques possibles sur le fléau.
Elle a confié que les actions de mise en œuvre sont importantes. « Il est attendu de ces participants d’identifier les cas de violence, les techniques d’accueil des personnes victimes et d’orienter les victimes vers des structures de prise en charge. »
Pour Christiane Zaï/NIkièma, après la formation, il faut aller vite vers ces personnes qui souffrent : « nous devons voir l’impact des personnes bénéficiaires sur le terrain. Une mise en œuvre de ce qu’elles ont appris pourra baisser le nombre de cas ».

Quant aux bénéficiaires, ils estiment que la formation vient à point nommé. Zongo Régma, éducateur social affirme avoir « appris des mécanismes de référencement et le cadre légal qui régit le domaine des violences basées sur le genre. Nous comptons partager avec nos collègues ce que nous avons appris. » Puis il ajoute, « les méthodes de prise en charge, l’accueil des personnes souffrantes sont des moyens nécessaires ».
Sanata Kaboré/Konaté, enseignante à l’école de Tabtinga B souligne qu’ »il y a beaucoup de violences sur les filles, surtout en milieu scolaire ». Ce qui nécessite de s’outiller pour leur prise en charge.
« Après cette formation, nous allons sensibiliser les garçons sur l’égalité de genre. Nous allons inviter les filles également à dénoncer les cas de violence qu’elles rencontrent », ajoute Sanata Kaboré/Konaté.
Cette formation s’est tenue durant trois jours et entre dans le cadre du projet pour la refondation d’une société juste.
Gérard BEOGO