Le tribunal militaire de Ouagadougou (Burkina Faso) a rendu son verdict dans le cadre du procès de l’assassinat du père de la révolution burkinabè, Thomas Sankara et ses 12 compagnons. C’était le 6 avril 2022. A la suite, le juriste, homme politique et ancien ministre Abdoul Karim Sango a réagi.
Le temps est l’autre nom de Dieu, aime-t-on à le rappeler. Le verdict rendu ce jour 6 avril dans le procès de Thomas Sankara et ses compagnons vient encore traduire combien, il ne faut jamais désespérer du temps et de l’histoire.
Au delà des peines prononcées contre Blaise Compaoré et toutes les autres personnes impliquées dans ce dossier, ce jugement devrait permettre à la famille Sankara et aux autres familles de faire enfin le deuil des personnes qui leur étaient chères et qui ont été assassinées. L’autre dimension est pédagogique, nul ne saurait être puissant pour être au dessus de la justice tout le temps.
Tôt ou tard chacun de nous est rattrapé par ce qu’il fait en bien ou en mal. La jeunesse devrait en tirer une grande leçon de l’histoire pour résolument s’engager pour des causes justes et nobles.
Enfin, avec ce procès, le processus de réconciliation nationale tant attendue de notre peuple peut maintenant être mis en œuvre. Il faut définitivement fermer ses parenthèses honteuses de tueries entre Burkinabè et se donner la main autour d’un nouveau pacte social construit autour de valeurs humaines. C’est à ce seul prix que ce pays pourra être un havre de paix pour tout le monde.
J’ai aussi particulièrement apprécié l’engagement et la détermination des avocats de tous les camps et juges, pour nous servir un procès équitable où a prévalu le droit.
Que Dieu bénisse le Burkina Faso !