Procès Thomas Sankara:  » C’est un coup d’Etat préparé », Ousseini Compaoré

Commandant de la gendarmerie à l’époque de l’assassinat de Thomas Sankara et ses 12 compagnons, Ousseini Compaoré, comparait au titre du témoin des faits, pour dire la vérité et rien que la vérité. Et, sa vérité à lui » le coup d’Etat contre Sankara était organisé »

Ce 24 novembre au tribunal, l’affaire de Thomas Sankara et ses 12 compagnons a connu un autre épisode. Celui de l’audition du témoin Ousseini Compaoré. Un témoin pas des moindres, puisqu’il fut à l’époque des faits, commandant de la gendarmerie, de l’armée de la Révolution populaire, un proche de Thomas Sankara comme lui-même le confie.

Il est apparu en tenu danfani, et a tenu debout devant la baret et le micro au point de lâcher humoristiquement:  » monsieur le président je suis debout, pour montrer que je suis encore costaud ». On retiendra qu’un c’est un témoin qui ne fuit pas les questions, même si l’avocat de la partie civile, Oilivier Badolo, n’est toujours pas satisfait  » il est un témoin important, mais de refuse de tout dire », dit-il.

Selon la vérité de Ousseini Compaoré:  » Le coup d’Etat contre Thomas Sankara a été murement organisé au plan interne, comme au plan international. On y voit l’implication du chef de l’Etat ivoirien de l’époque Felix Houphouët Boigny et même la France. On voit l’implication du capitaine Blaise Compaoré et ses hommes. A l’époque, on avait infiltré la Cote d’Ivoire pour avoir des informations. On a infiltré l’opposition politique des burkinabè en RCI et les renseignements concordaient pour dire qu’il y avait un coup d’Etat en préparation contre Thomas Sankara. On lui a rendu compte, Thomas Sankara était au Courant. Blaise Compaoré voulait le pouvoir, il savait que Thomas Sankara ne va démissionner pour lui donner la place, il savait qu’il ne pouvait pas l’arrêter. Alors ils avaient un secret, l’arrêter et le tuer. C’est ce qu’ils ont fait. Ensuite, ils ont voulu me tuer et ceux de l’ETIR( régiment d’élite qui protégeait Thomas Sankara). Ils m’ont jeté en prison à la gendarmerie »

Pour Me Prosper Farama, le temoin Ousseini Compaoré a expliqué  » que des acteurs nationaux et interntionaux étaient impliqués dans l’assassinat de Thomas Sankara, ce qui permet de comprendre qui étaient commandiataires et executants ».

Parlant de Gilbert Diendéré, Ousseini Compaoré dira:  » c’est un bon soldat, qui ne peut agir seul, il sait juste obeir aux ordres, s’ils a été nommé chef d’Etat major de Compaoré, c’est parce qu’il savait qu’il ne peut pas lui faire un coup d’Etat »

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Abonnez-vous pour ne manquer aucun de nos nouveaux articles!

NEWSLETTER

Quitter la version mobile