30 juillet 2025
spot_img

Sahel : Les « groupes armés profitent de l’absence des autorités pour mener des attaques contre les civils » (ONU)

L’ONU s’est inquiétée, mardi, de l’insécurité au Sahel central où sévissent de nombreux groupes armés djihadistes, qui profitent parfois de l’absence des autorités étatiques pour étendre leur influence et mener des attaques contre les civils.

Présentant son rapport annuel sur les activités de son bureau et les développements récents en matière de droits humains, le chef des droits de l’homme de l’ONU s’est notamment alarmé par la situation sécuritaire au Mali, qui est particulièrement « alarmante dans la partie centrale du pays et dans la zone frontalière entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger ».

« Dans cette zone, de nombreux groupes armés profitent de l’hostilité intercommunautaire et de l’absence des autorités étatiques pour étendre leur influence et mener des attaques contre les civils », a affirmé le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, devant le Conseil des droits de l’homme.

Sur le terrain, les groupes armés non étatiques ont commis la plupart des violations et des abus. Des violations graves ont également été commises par les forces armées maliennes, accompagnées dans certains cas par des agents militaires et de sécurité étrangers, a ajouté M. Türk, sans nommer les paramilitaires de Wagner.

La violence et les menaces des groupes armés continuent de déplacer des réfugiés et des civils au Mali © HCR/Abdoulatif Halidou

Des discours de haine fondés sur des motifs ethniques

Toujours sur le Mali, M.Türk est vivement préoccupé par ces « discours de haine fondés sur des motifs ethniques » ainsi que par les menaces, intimidations et attaques contre la société civile et les médias par des acteurs étatiques et non étatiques, qui entraînent une peur grandissante de dénoncer les abus.

« Cette situation est d’autant plus préoccupante que le pays s’engage dans un processus électoral où un libre débat d’idées devrait prendre son essor », a mis en garde le Haut-Commissaire.

S’agissant du Burkina Faso, la perspective d’une aggravation de l’instabilité dans ce pays sahelien est pour lui une source d’inquiétude.

Au cours des six derniers mois de 2022, le Bureau des droits de l’homme de l’ONU a recensé plus d’un millier de victimes de violations et d’abus. Selon lui, le nombre de victimes a presque doublé entre octobre et décembre, par rapport au trimestre précédent.

« Les groupes armés sont responsables de la plupart de ces incidents, mais les opérations militaires font de plus en plus de victimes parmi les civils », a signalé M. Türk. 

« J’ai exhorté les autorités à écouter les revendications de la population relatives à toute forme d’impunité et à enquêter sur de telles allégations », a-t-il fait valoir, relevant qu’il est essentiel « d’inverser la tendance à la montée incessante de la violence et de permettre à la société civile et aux partis politiques de se développer ».

Source : https://news.un.org/

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Suivez-Nous sur

Publicité

- Advertisement -spot_img

Publicité

- Advertisement -spot_img

Publicité partenaire

- Advertisement -spot_img

Publicité

- Advertisement -spot_img

Derniers Articles

Abonnez-vous pour ne manquer aucun de nos nouveaux articles!

NEWSLETTER