18 avril 2025
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Journée mondiale de la santé mentale : L’accessibilité des soins pour tous au cœur des échanges à Gaoua (Sud-Ouest)

L’OCADES CARITAS a organisé le 10 octobre 2021 au district sanitaire de Gaoua un panel sur la problématique de la santé mentale. Le thème de cette commémoration était « Faisons des soins de la santé mentale pour tous une réalité ». La cérémonie a été présidée par le représentant du gouverneur de la région du Sud-Ouest, le conseiller technique Dométaminé Kambiré.

Cette activité est l’occasion de faire un plaidoyer auprès des autorités locales, toutes origines confondues pour que chacune prenne conscience de la réalité du problème et la nécessité de l’engagement de chacun pour la résolution du problème, affirme le secrétaire diocésain de l’OCADES CARITAS Gaoua, Abbé Eric Da. Puis de préciser, « la question de la santé mentale n’est pas juste une question de santé médicale, mais c’est une question de santé sociale, c’est l’engagement de tout un chacun pour que ces personnes souffrantes de déficiences mentales et psychologiques puissent être intégrées dans la société d’où leur intégration socio-économique ».

Etat des lieux peu reluisants

Pour le représentant du gouverneur de la région du Sud-Ouest Dométaminé Kambiré, la problématique est très importante d’où leur présence aux cotés de l’OCADES CARITAS Gaoua. « Tout être humain est important dans notre société, personne n’est à rejeter et c’est à ce titre que l’OCADES et ses partenaires accompagnent le gouvernement pour que chaque burkinabè puisse participer au développement de son pays ». Les spécialistes de la santé mentale font leur part de travail, mais si la communauté n’accompagne pas les actions des spécialistes, la prise en charge sera difficile, ajoute le représentant du gouverneur.

Le représentant du gouverneur du Sud-Ouest, Dométaminé Kambiré (au centre)

L’état des lieux des pathologies mentales est inquiétant, nous confie l’attaché de santé au district sanitaire de Gaoua, Alain Kambiré. « Depuis 2020, selon les estimations de l’OMS le monde a déjà dépassé le cap de 50% de prévalence dans la population mondiale, ce qui veux dire que sur 100 individus, 50 souffriraient de maladies mentales. Et malheureusement, l’Afrique paye un lourd tribu, parce que la place réservée aux soins de santé mentale est reléguée au second plan. Au Burkina Faso depuis 2015, une étude fait ressortir qu’environ 43% de la population souffre déjà d’au moins une maladie mentale. Le phénomène est d’actualité dans la ville de Gaoua, même si une étude pointue n’a pas été faite pour le moment, au regard du nombre important de malades mentaux errants que nous apercevons dans les rues ».

La santé mentale est le socle du développement

Le phénomène est très préoccupant parce, qu’il porte préjudice à la population et aux malades mentaux, il trouble la quiétude de la population. Pour le spécialiste Alain Kambiré « ces malades mentaux ne sont que les symptômes de nous-mêmes, notre état de santé au niveau social. Le malade est le symptôme, mais la maladie, c’est la société », préciser a-t-il.

L’attaché de santé en santé mentale au district sanitaire de Gaoua, Alain Kambiré

Pour une prise en compte réel des pathologies mentales, Alain Kambiré lance un appel « toutes les composantes de la société doivent prendre à cœur la problématique de la santé mentale, parce que si toute la société était bien portante mentalement, on n’aurait pas à entendre parler de braquage, de détournement de deniers publiques, d’assassinat, de tout ce qui est déviant des normes de la société. Ces dérives existent parce que la société elle-même est malade ».

Aussi, il insiste en déclarant « l’heure a sonné pour que nous nous réveillions, tant que nous n’allons pas amener la population à avoir envie de vivre, tous nos investissements ou actions de développement seront voués à l’échec. Il faut investir dans la santé mentale, si la population se porte mentalement bien, le pays décollera et le monde sera en paix ».

Des vivres destinés aux malades stabilisés

Les activités qui se tiennent du 7 au 10 octobre à Gaoua seront ponctuées entre autres de projections de films de sensibilisation, de dons de vivres aux malades stabilisés, de visite au service de psychiatrie au centre hospitalier régional de Gaoua.

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