Les ressortissants du village de Namanssiguia, dans la province du Bam étaient face aux médias, ce 10 janvier 2022, pour alerter l’opinion nationale sur ce village qui se meurt du fait des groupes armés terroristes.
«Il n’y a pas d’eau, pas de sécurité, encore moins la liberté. Namanssiguia, l’un des villages de résistances souffre. Il faut une prompte réaction des autorités pour éviter de faire couler toute la province du Bam », a alerté, Abdoul Karim Sawadogo, journaliste à l’Observateur Paalga et natif de Namanssiguia . « Ceux qui s’attaquent à notre pays, ne sont pas plus fort que nous, ils se donnent tous les moyens » , a-t-il ajouté, avant de lancer que le manque de soutien des villages environnants pousse les terroristes à se croire invincible.

Pour faire face, à ce problème Abdoul Karim a invité le gouvernement à ouvrir un détachement militaire dans les environs de Namansiguia pour repousser les groupes armés. Le conférencier s’est dit découragé de l’impassibilité de certains burkinabè qui ne se sentent pas concerné par l’insécurité de certaines zones. « En tant de guerre, chacun doit s’armer, il faut éviter les compromissions pour sauver le pays ».
Outre la situation sécuritaire persistante, s’ajoute une situation humanitaire caractérisée par la famine, la violence faite aux femmes « dégradante », avance Abdoul Karim Sawadogo, qui a d’ailleurs demandé au gouvernement d’agir rapidement pour sauver la province.