29 mars 2024
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Burkina Faso : « Quod chose sumus, adjutorium lets » !

Suite à l’hécatombe de Solhan dans le Sahel qui a fait officiellement 132 mort, les Burkinabè sont en colère et cherchent un bouc émissaire. Nous sommes dirigés par un régime que le peuple a choisi dès le premier tour de l’élection présidentielle du 22 novembre 2020 avec 57,74 %. Pourquoi sommes-nous étonnés ? Nous avions été prévenus par son bilan du premier quinquennat. Mais les Burkinabè croyaient toujours à ce régime. Si le peuple a choisi de faire confiance à ce régime, alors qu’il l’assume.

Nous méritons ce qui nous arrive, ayons le courage de le dire et assumons. En termes clairs, ce régime n’est pas le seul responsable. Comme le dit cette sagesse « les peuples ont les responsables qu’ils méritent ». Et on pourrait ajouter ceci « dis-moi quel régime te gouverne et je dirai qui tu es ».

Ces deux axiomes pris dans tous les cas de figure collent à la réalité de ce qui nous arrive. Si le peuple a élu ce régime, il mérite les conséquences de son choix. Et s’il est prêt à accepter un régime défaillant à protéger le pays, les personnes et les biens, il est libre.

Toutefois, il ne doit plus s’étonner de ce qui lui arrive car il a accepté de subir. Mais si à un certain moment, il ne veut plus subir cette gouvernance, il lui revient d’utiliser ses leviers pour interpeller le régime à revoir sa démarche concernant la gestion des affaires du pays. Les peuples sont toujours les plus forts. Et quand le peuple se laisse subjuguer, il est autant responsable que quand il subit.         

Si nous prenons le bilan du quinquennat de ce régime en place, les uns et les autres ont vanté ce premier bilan. Pourtant quand on écoute les avertis qui ont gratté au-delà de l’écorce, ils estiment le contraire. Mieux, il a été applaudi et a reçu l’onction du peuple pour un second bail.

Avec les évènements qui frappent le pays, on s’étonne. Nous sommes tous coresponsables de ce qui nous arrive car nous avons dénoncé sans être allés au bout en sanctionnant ce régime incapable de protéger ses propres citoyens. Or ‘’une société qui décide de fermer les yeux sur ses propres problèmes est une société décadente ‘’ disait Aimé Césaire.

Le plus désolant, c’est que tout cela se passe au lendemain du départ d’un régime qu’on a décrié pour avoir instaurer un certain laisser-aller dans la conduite des affaires du pays. Et le peuple au prix du sang de certains de ses fils, a décidé de remettre le pays sur un nouveau contrat social avec des responsables qui prétendaient avoir la solution.

La situation qui nous arrive découle de notre incapacité à poursuivre nos luttes jusqu’au bout. Le plus souvent, nous nous arrêtons aux constats ou à la dénonciation. Allons-nous encore donner l’onction à des responsables qui continuent de nous étaler leurs incapacités dans la conduite des affaires publiques.

Le peuple veut un responsable capable d’apporter des solutions à ses problèmes. Depuis six ans, nous trainons cette incapacité dans la gestion de la question sécuritaire.

La situation mérite que le peuple soit plus prudent et prompt à utiliser les moyens légaux pour rappeler le pouvoir à l’ordre. Il est grand temps de travailler et lutter pour un Burkina Faso de paix et stabilité.

En attendant, nous devons abandonner ce fatalisme suicidaire qui consiste à dire on n’y peut rien. Si les dirigeants ne sont pas à la hauteur, on doit  les contraindre à se ressaisir ou à rendre le tablier pour préserver la paix.

NB: Quod chose sumus, adjutorium lets : Nous l’avons choisi, assumons!

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