17 septembre 2024
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[INSOLITE] Sankarisme : Quand Me Bénéwendé RESsort une chemise de 2007

Au cours de la conférence de presse des avocats de la famille Sankara tenue le 7 avril 2022, l’un des avocats, Me Stanislas Bénéwendé Sankara, s’est présenté face à la presse dans une tenue qui se veut symbolique, presqu’historique. Elle date de 2007! Histoire !  

Le président Thomas Sankara a été assassiné le 15 octobre 1987 au Conseil de l’Entente et avec lui, 12 de ses compagnons. Passé le temps de la colère et des interrogations, des Burkinabè ont voulu donner une suite aux idées du père de la révolution burkinabè. Parmi eux, Me Bénéwendé Sankara.

En 2007, soit 20 ans après le crime du Conseil, Me Sankara et bien d’autres Burkinabè ont voulu conceptualiser les idées de leur idole. Pour ce faire, ils ont organisé une rencontre d’envergure internationale et un pagne a été conçu, flanqué d’une une photo du père de la révolution, permettant aux participants d’être dans des tenues uniformisées.

C’était « pour conceptualiser ce que nous appelons le sankarisme et lui donner un contenu idéologique, politique. Cela s’est aussi traduit par une caravane d’envergure internationale. Des camarades ont quitté l’Amérique latine pour venir au Burkina Faso pour soutenir le combat des sankaristes. C’était aussi la première fois que Mariam Sankara revenait au Burkina Faso après le 15 octobre 1987 » a explique Me Bénéwendé Sankara.

« Moi j’ai gardé ma chemise jalousement pour les vestiges de l’Histoire. Aujourd’hui après le verdict qui a été rendu, j’ai retrouvé ma chemise avec fierté pour porter et me rappeler du combat qui s’est amorcé et qui s’est poursuivi. Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir de plus jeunes que nous, des gens qui n’ont même pas connu le président Sankara mais qui continuent son combat, sa lutte. C’est cela justement le symbole de la chemise que je porte. »

La chemise de 2007 flanquée de la photo de Thomas Sankara ©L’Infoh24

A l’époque, il n’était pas évident de pouvoir tenir de telles rencontres et surtout de parler d’assassinat de Thomas Sankara et Me Bénéwendé s’en souvient toujours. Beaucoup de bâtons ont été mis dans les roues de ceux qui voulaient la vérité et la justice pour Thomas Sankara et ses compagnons. « Nous avions en tant que mouvement, sollicité les places publiques comme la Maison du peuple, le CBC et on nous a simplement refusé. Non pas parce que c’était occupé. Nous sommes partis tenir nos ateliers à l’Atelier théâtre burkinabè (ATB) qui était privé. Je pense même qu’au début, le promoteur a eu des doutes, mais après, il a dit qu’il est libre, indépendant, il ne craint rien. Comme c’est pour des œuvres de l’esprit, il a accepté et nous y avons tenu nos activités », explique Me Sankara.

Il a poursuivi en confiant qu' »à l’époque, l’Etat nous refusait tout. Pour la petite histoire, pendant que nous nous parlions de la renaissance du mouvement sankariste, de son unité, pour créer les conditions d’une véritable alternative, le pouvoir de l’époque a décrété ce qu’il a appelé, la renaissance démocratique, pour nous contrer. Aujourd’hui, je crois que l’histoire nous donne raison. Le peuple burkinabè porte désormais le président Sankara, surtout sa mémoire comme étant une icône, une référence de développement ».

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