Le Mouvement plus rien ne sera comme avant (M/PRESCA) a animé ce jeudi 31 mars 2022 à Ouagadougou, un point de presse. Cette conférence de presse du mouvement a porté deux principaux points. Il s’agit de la situation sécuritaire au Burkina Faso et la rupture des accords de coopération en matière de défense avec l’armée française. En plus de ces deux points, le mouvement exige la libération de l’ex président du Faso, Roch Kaboré et la publication officielle du rapport d’Inata.
Deux mois après l’avènement du mouvement patriotique par la sauvegarde et la restauration(MPSR), le M/PRESCA constate que le Burkina est toujours à la croisée des chemins suscitant beaucoup de questionnements, invective d’entrée devant la presse, le coordonnateur du mouvement, Claude S. Ouédraogo.
Devons-nous, nous résigner à continuer de subir cette vie cadencée de 24 heures en 24 heures où allons-nous conjuguer nos dernières ressources pour entonner ensemble la patrie ou la mort ? s’interroge-t-il encore ? Devant toutes ces questions, les nouvelles autorités doivent apporter des réponses pour soulager les burkinabè.
En effet, selon le mouvement, les exactions terroristes s’intensifient avec de nombreuses pertes en vies humaines, des déplacés à longueur de journée. Pourtant, « le MPSR avait justifié sa prise de pouvoir par la restauration de l’intégrité territoriale, le retour des personnes déplacées et la reprise de l’administration publique » a indiqué le coordonnateur Claude Ouédraogo.
Et quant au porte-parole du mouvement Nassourou Guiro, la sécurisation du territoire ne devrait plus poser de problèmes vu que ce sont eux (les membres du MPSR) qui étaient au front au temps de Roch. « Ce qui suppose qu’ils avaient les moyens de leur politique avant de perpétrer le coup d’État. 60 jours c’est trop pour des acteurs qui connaissent bien les réalités du terrain avant de venir au pouvoir » a-t-il martelé.
Il va plus loin au regard de la situation qui se dégrade en disant qu’ « ils donnent deux mois au MPSR pour sécuriser le territoire national avant la saison pluvieuse, sinon ils vont marcher sur Kosyam », martèle le porte-parole du mouvement, Nassourou Guiro. Pour lui, la sauvegarde de notre pays ne saurait être confiée à un autre pays.
Pour ce qui concerne la défense de l’intégrité territoriale, « ils demandent la rupture définitive des accords de coopération avec l’armée française. Et une diversification des coopérations gagnant-gagnant de défense et de sécurité. Tôt ou tard, avec ou sans la volonté des dirigeants africains, l’épisode français sera enterré en Afrique » a déclaré le coordonnateur du mouvement, Claude Ouédraogo.
Concernant la détention de l’ex-président, Roch Kaboré, le M/PRSCA, s’appuyant sur le rétablissement de la Constitution après le coup d’Etat, invite le gouvernement du MPSR à libérer sans condition le président Roch Kaboré s’il n’est nullement poursuivi pour d’autres raisons relevant de la justice. Il demande aussi la publication du rapport d’enquête sur le drame d’Inata que le gouvernement déchu avait diligenté.
