26 juillet 2024
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Burkina Faso : Des syndicats de l’enseignement supérieur menacent le gouvernement

Dans l’appel qui suit, daté du 20 janvier 2021, des syndicats de l’enseignement supérieur du Burkina Faso appellent leurs militants à une assemblée générale « afin de définir la riposte à opposer à ces attaques répétées et inacceptables contre nos acquis ».

Depuis un certain temps, nous assistons à une remise en cause insidieuse et répétée des acquis arrachés notamment suite aux luttes de 2010 et 2016 des travailleurs de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

On peut citer ainsi :

– l’adoption le 09 mai 2019, contre l’avis de notre syndicat, du décret N.2019- 0435/PRES/PM/MESRSI/MFPTPS/MINEFID/MS portant organisation des emplois des enseignants-chercheurs, des enseignants hospitalo-universitaires, des chercheurs et réglementation des fonctions d’enseignant à temps plein et d’ingénieur de recherche et dont plusieurs articles violent les accords gouvernement-syndicats de 2016 ;

– le refus de nommer, depuis janvier 2020, les Enseignants à Temps Plein (ETP) et les Ingénieurs de Recherche (IR) ayant soutenu leurs thèses respectivement aux emplois d’Assistants et d’Attachés de Recherche ;

– l’augmentation tacite du volume horaire statutaire des enseignants-chercheurs à travers le décret n°2020-0238 du 25 mars 2020 portant fixation du volume horaire des enseignants-chercheurs ;

– la suppression de la prise en charge de la participation aux jurys de délibération et la hausse du nombre de copies pour la constitution des jurys de correction à travers l’arrêté n°2020-189 du 04 juin 2020 portant fixation des obligations des enseignants-chercheurs ;

– le refus d’intégrer, dans la Fonction Publique, les permanents du CNRST inscrits sur les listes d’aptitude du CAMES et ce, en violation flagrante de l’article 153 de la loi 036-2016/AN portant régime juridique applicable aux emplois des enseignants-chercheurs, des enseignants hospitalo-universitaires et des chercheurs du Burkina Faso ;

– etc.

Comme si cela ne suffisait pas, une lettre du ministre en charge de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (lettre N. 2021-007/MESRSI/SG), signée par son Secrétaire Général en date du 12 janvier 2021, vient interdire aux universités et aux centres de recherche d’accepter les candidatures des ETP et IR aux concours du CAMES.

Face à cette volonté affichée par le gouvernement de remettre en cause nos acquis, les Coordinations F-SYNTER des Universités Publiques et de la Recherche lancent un appel à la mobilisation des chercheurs, des enseignants-chercheurs et des enseignants hospitalo-universitaires pour faire barrage à ces mesures iniques.

Elles les invitent d’ores et déjà à participer activement à l’Assemblée Générale commune qu’elles organisent le jeudi 21 janvier 2021 à l’amphi IMP de l’Université Joseph Ki-Zerbo de 15h à 17h afin de définir la riposte à opposer à ces attaques répétées et inacceptables contre nos acquis.

Les Coordinations des Universités Publiques et de la Recherche

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