26 juillet 2024
spot_img

Burkina Faso : L’association RACINES s’insurge contre les discours haineux et xénophobe

Ceci est une déclaration de l’association RACINES qui s’insurge contre les discours haineux et xénophobe qui ne résolvent rien mais contribuent à renforcer les postures des terroristes qui cherchent à diviser les Burkinabè et à les dresser les uns contre les autres.

Depuis sept ans, le Burkina vit des moments difficiles du fait des attaques terroristes qui endeuillent chaque jour des familles qui ne demandent qu’à vivre en paix les unes avec les autres. Après avoir été considérées par les autorités comme une agression extérieure, force est de reconnaître que ces attaques restent internes car des Burkinabè se sont laissés endoctrinés et ont décidés de s’en prendre à leurs compatriotes pour des raisons les plus obscures. Du Nord au Sud, en passant par l’Est et l’Ouest, le pays s’embrase et les morts se comptent par milliers.

A ce jour, l’on enregistre plus de deux millions de déplacés internes qui errent très souvent à la recherche d’un abri et d’une protection. Bon nombre de routes ne sont plus sûres avec la pause des engins explosifs qui tuent et détruisent les matériels roulants tant des forces de défense et de sécurité que des civils. Après avoir été larvée, l’insécurité est devenue endémique et les populations ne savent plus à quel saint se vouer. Mêmes les appels à la prière semblent ne produire aucun effet, tant les terroristes redoublent de violence et de férocité malgré l’engagement des forces de défenses et de sécurité et les volontaires pour la défense de la patrie. C’est le lieu pour nous de nous incliner en mémoire des vaillants combattants tombés au champ d’honneur et de souhaiter prompt rétablissement aux blessés et traumatisés.

Des trois pays du Sahel qui font face au terrorisme, le Burkina enregistre le plus d’attaques et semble le moins résilient. Les populations fuient désormais par centaines et abandonnent les villages. De nombreuses régions sont désormais coupées du reste du pays et s’y aventurer relève de la témérité. L’hydre terroriste est une gangrène qui pourrit la vie sociale, économique, culturelle et politique. Même l’embellie démocratique du pays n’y a pas survécu.

Et c’est dans un tel climat morose et délétère que le terrorisme parvient à effilocher le tissu social en distillant la méfiance, la peur et la haine entre les communautés qui ont pourtant toujours vécu en bonne intelligence et une fraternité mutuellement enrichissante. Ces dernières semaines, les réseaux sociaux sont inondés de discours haineux invitant aux meurtres d’une communauté nationale en la stigmatisant et en lui imputant toute la responsabilité du terrorisme. Leurs leaders sont invités a réagir pour arrêter les vols et les tueries, faute de quoi, les justiciers des temps anciens se donneraient le droit de sévir et de commettre des carnages.

Nous, Racines, nous disons NON et nous nous insurgeons contre ces discours de haine, ces propos xénophobes qui ne résolvent rien mais contribuent à renforcer les postures des terroristes qui cherchent à diviser les Burkinabè et à les dresser les uns contre les autres. Forte des valeurs de tolérance, de paix et d’intégrité, l’Association Racines condamne de telles dérives et met en garde ses auteurs contre toute aggravation du climat social. Elle interpelle les autorités traditionnelles et coutumières ainsi que les autorités religieuses et cultuelles à s’impliquer dans la consolidation de l’unité et de la cohésion nationales en ces temps d’incertitudes et de doutes.  Tout discours qui tend à incriminer une communauté ou à la prendre pour bouc-émissaire est un discours terroriste et mérite d’être traité comme tel.

Nous invitons ardemment les autorités politiques et militaires à privilégier la voie du dialogue et de l’unité telle qu’elles se sont engagées à le faire. Un proverbe hérité de nos ancêtres nous apprend que « lorsque vous êtes battus par la pluie, il est inutile de se battre les uns contre les autres ». Le terrorisme étant l’ennemi de tous, il nous faire bloc pour mener la résistance et vaincre car quelle que soit la durée de la nuit, le jour finira par poindre. Le Burkina est une terre de résistance, une terre de preux, une terre bénie avec des ressources insoupçonnées et une jeunesse combattive et consciente… alors gardons espoir car la victoire est pour demain. Mais pour ce faire, engageons tous le combat du sursaut patriotique !

spot_img

Derniers Articles

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Suivez-Nous sur

Publicité partenaire

- Advertisement -spot_img

Publicité partenaire

- Advertisement -spot_img

Publicité partenaire

- Advertisement -spot_img

Publicité

- Advertisement -spot_img

Articles Populaires

Abonnez-vous pour ne manquer aucun de nos nouveaux articles!

NEWSLETTER