Le mouvement Sauvons le Burkina, l’organisation de la société civile qui a appelé à la marche de soutien à la junte militaire, au lendemain de la mutinerie et de la junte militaire qui a emporté le régime de Roch Kaboré, a donné sa lecture de la situation nationale, au cours d’une conférence de presse, ce 25 janvier 2022, à Ouagadougou.
«Nous ne serons pas là pour les accompagner dans leurs errement, nous serons là pour les accompagner » a expliqué Valentin Yamkoudougou, porte-parole du mouvement Sauvons le Burkina, alors qu’il lisait la déclaration liminaire demandant un soutien à la junte militaire au pouvoir. Une sortie inscrite, dans l’agenda de la junte militaire qui a déposé le régime Kaboré et son gouvernement.
Selon les explications de Valentin Yamkoudougou, la situation sécuritaire a précipité la chute du régime kaboré : « on nous a nargué, on nous a mis dans la misère et on nous a enfermé », explique-t-il, pour finir par conclure qu’ils savent qu’ils sont dans l’illégalité.
Les écoles sont fermées, plusieurs localités sont touchées par la crise sécuritaire, a expliqué Anais Drabo, membre du mouvement Sauvons le Burkina, qui a ajouté que « mes parents ont lutté pour nous, et je dois lutter pour mes enfants. On m’a enfermé trois fois et j’ai continué, c’est le rôle des pères et des mères
« L’Eglise catholique m’a foutu au dehors, parce que j’ai dit merde à ce régime ; Le combat ne fait que commencé ; si la junte s’amuse à gérer dans le ventre, je serai dans la rue », a ajouté Anais Drabo pour parler de son engagement pour la lutte pour sauver le Burkina Faso des griffes dans l’insécurité.
« On n’a jamais eu de contact avec Damida, on n’a jamais eu de contact avec les militaires avant la prise de pouvoir, je salue ces militaires ; de nature je ne salue pas les coups d’Etat, mais il faut sauver cette nation. Si on laissait le président Kaboré percer, jusqu’en 2025, c’est un champ de ruine ; Je salue ce nouveau pouvoir », a expliqué Valentin Yambkoudougou
« Nous sommes dans un rôle de veille citoyenne, la décision de participer ou ne pas participer à la gestion de ce pays, nous n’avons pas encore décidé ; Mais entant fils de ce pays, si la nation nous appelle, pourquoi ne pas y participer », a martelé Valentin Yambkoudougou. « Il faut arrêter les présidents vomis par leur peuple, il faut tenir compte de l’avis des peuples, il faut espérer que les Burkinabè vivront mieux demain », a-t-il ajouté