26 avril 2024
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Fermeture du lycée Philippe Zinda Kaboré : Le silence coupable des parents d’élèves

Les jours sont sombres pour l’avenir éducatif au Burkina Faso avec les velléités de destruction du système éducatif avec la fermeture du lycée Philippe Zinda Kaboré. Les raisons avancées par le patron en charge de l’éducation ne convainquent point les Burkinabè. Cette décision va jeter près de 4000 élèves dans les établissements de la ville de Ouagadougou. Malgré cette fermeture, les parents d’élèves restent toujours silencieux. Sont-ils du plan de liquidation ? Pourquoi ce silence des parents d’élèves ?

Depuis la mise en place de certains ont appelé plan de liquidation du lycée Philippe Zinda Kaboré, le 24 mai 2021, bon nombre de Burkinabè sont indignés de cette mesure légère par le département de l’éducation. Les raisons avancées par le patron de l’éducation pour fermer l’établissement ne sont-elles pas irréelles? Des acteurs de l’éducation, en passant par le citoyen lambda, pensent que le ministre en charge de l’éducation est très loin de dire la vérité dans cette affaire.

Face à cette fermeture-liquidation, ce qui choque les Burkinabè, ce sont ses associations des parents d’élèves qui brillent par leur silence jusqu’à présent. Sont-ils complices du plan dans cette affaire du Zinda ? Sinon, pourquoi ce silence ? Pourtant ce sont ces mêmes qui disent être les défenseurs des droits des enfants pour une éducation de qualité.

L’Association des parents d’élèves (APE) est une organisation démocratique regroupant tous les parents d’élèves et responsables des élèves d’un même établissement ou groupe scolaire d’enseignement public ou privé, préscolaire, primaire ou secondaire. Elle joue un rôle important dans le fonctionnement des établissements d’enseignement publics et privés au Burkina.

Le président de l’Union Nationale des Associations des Parents d’élèves du Post-primaire, du secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPES-B), élu Premier Président de l’Internationale des Parents d’Elèves et Etudiants (IPE), Hector A. Raphaël Ouédraogo disait le jour de son investiture : « je ferai en sorte que l’éducation soit de grande qualité et accessible à tous. Je m’efforcerai d’être un président à l’écoute de toutes les composantes de notre organisation, un président soucieux de l’intérêt supérieur de nos enfants, un président qui favorise le dialogue ».  

Or dans le dispositif actuel du système éducatif, les APE sont créées dans l’optique de venir en aide à l’Etat dans la résolution des problèmes endogènes liés au fonctionnement des établissements d’enseignement. Elles prennent en charge certains aspects devenus difficiles à gérer par le ministère de l’éducation.

Partant de cette déclaration, l’on peut dire que la fonction première d’un président de l’Union Nationale des Associations des Parents d’élèves du Post-primaire, du Secondaire et du Supérieur du Burkina (UNAPES-B) est d’être une interface entre les élèves et les autres acteurs du système éducatif. Ce qui permet entre autres de prévenir les conflits violents. Mais, qu’en est-il ? Si cela existait, l’on n’assisterait pas à une situation d’une telle envergure.

L’on ne comprend pas comment des associations des parents d’élèves dans une telle situation peuvent rester dans le silence. Ont-ils vraiment été portés à la tête des structures pour défendre les élèves ?

Certains observateurs estiment que les présidents d’associations des parents d’élèves sont à la tête des associations pour ne s’occuper que des cotisations, des séminaires et autres réunions dont les membres tirent des profits.

Ils accusent les associations de parents d’élèves (APE) d’être un groupe d’hommes et de femmes ne visant que leurs intérêts personnels. Leur responsabilité est pourtant directement engagée dans les graves crises de l’école burkinabè. Les parents d’élèves ont manqué de courage et de véritables capacités humaines pour s’assumer dans cette crise.

Toutefois, avec la fermeture du lycée Zinda, l’association des parents d’élèves, à travers son silence montre à suffisance leur incapacité à résoudre les problèmes de l’éducation burkinabè. Ce pays a besoin d’une autopsie sinon le pire est à craindre.

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