Selon les estimations d’un consortium d’ONG, une personne meurt actuellement de faim dans le monde toutes les quatre secondes.
Selon les estimations les plus sévères de plus de deux cents ONG venant de 75 pays, une personne meurt actuellement de faim dans le monde toutes les quatre secondes. Ces ONG ont ainsi demandé aux dirigeants mondiaux réunis à New York « d’agir pour stopper la crise mondiale de la faim ».
C’est dans une lettre ouverte que ces 238 ONG ont exprimés leur « indignation face à l’explosion du « du nombre de personnes souffrant de la faim ».
Cette lettre ouverte a été publiée à l’occasion du début de la réunion annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU où un grand nombre de dirigeants politiques mais aussi de représentants de la société civile se retrouvent pendant une semaine pour ce qui est considéré comme le plus important rassemblement diplomatique du monde.
Les signataires de la lettre ouverte ont détaillé leur méthode de calcul dans une note de bas de page. Ils s’appuient sur les chiffres du dernier rapport en septembre du Réseau mondial sur les Crises alimentaires, créé en 2016 par l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Union européenne et des ONG.
Le Réseau mondial sur les crises alimentaires affirmait qu’en 2021, jusqu’à 828 millions de personnes n’ont pas eu accès à une nourriture saine dont près de 193 millions de personnes dans 53 pays ou territoires avaient connu une insécurité alimentaire aiguë, soit 40 millions de plus qu’en 2020. Parmi ces personnes, 570 000en Ethiopie, dans le Sud de Madagascar, au Soudan du Sud et au Yémen ont été considérées comme ayant atteint le stade de la famine, soit en raison de conflits armés soit en raison de la sécheresse et d’autres conséquences du réchauffement climatique, causes auxquels s’est ajoutée la pandémie de Covid.
