26 avril 2024
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Crises politiques en Afrique de l’ouest : la CEDEAO en perte continue de vitesse

En Afrique, les textes fondamentaux qui régissent le fonctionnement des pays existent. Mais quand, on regarde de près, le respect des textes tels qu’inscrits dans la loi fondamentale est un leurre. Le constat est amer.

L’écrasante majorité des peuples d’Afrique, vit dans la négation de ses droits fondamentaux et dans le déni de la démocratie. Les peuples africains sont enfermés dans une certaine dictature. Les systèmes nationaux de protection des droits humains et les mécanismes de gestion des élections manquent, dans bien des cas, de crédit. Il suffit de passer en revue les élections dans certains pays en Afrique pour se rendre compte à quel point la règle de droit prévue dans les constitutions sont bafoués sous le regard complice de la CEDEAO et de l’Union africaine.

Ce non-respect des lois fondamentales est la source de plusieurs crises sur le continent. Les récents putshes au Mali et en Guinée illustrent éloquemment les conséquences fâcheuses des crises sociopolitiques sur l’ancrage de l’Etat de droit. L’armée, au lieu de sa mission de protéger le territoire que, du reste n’arrive pas accomplir efficacement, s’invite malheureusement sur la scène politique comme garant de la démocratie. Ces reculs démocratiques s’opèrent le plus souvent avec la bénédiction des organisations africaines.

La CEDEAO, l’organisation sous-régionale ouest-africains, s’est dotée d’un Protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance. Malheureusement elle peine à faire respecter ledit protocole par certains dirigeants qui s’autorisent beaucoup de libertés avec les lois fondamentales de leurs pays. À l’image d’autres organisations communautaires en Afrique, elle s’affirme plus comme un club des chefs d’Etat qu’une organisation au service des peuples.

De plus en plus, la CEDEAO, comme les autres organisations africaines d’intégration, manque légitimité pour exiger le respect de l’ordre constitutionnel lorsque surviennent des ruptures des processus démocratiques. En somme, on peut dire qu’avec ces organisations, l’Afrique a encore du chemin à parcourir dans sa marche vers l’ État de droit véritable. Mais avec l’éveil progressif des consciences citoyennes, l’on peut voir le bout du tunnel.

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