25 juillet 2024
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État-major de la Gendarmerie Nationale (CEMGN) et Gouvernement : Au-delà du slam, les propos ne sont-ils pas un aveu?

Au camp Paspanga de Ouagadougou, le lundi 13 juin 2022, au cours d’une cérémonie d’hommage au FDS, sur le front, par le Maréchal Des Logis (MDL) Auguste Ghislain Sama alias Whé-wé avec un titre en slam, « Sacerdoce ». La sortie du Chef d’état-major de la Gendarmerie Nationale (CEMGN), le Lieutenant-Colonel Evrard Somda devant le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo continue de faire couler la salive. Cette sortie n’expose-t-il pas un malaise dans la lutte contre le terrorisme?

Au-delà du slam, le Lieutenant-Colonel Evrard Somda n’a-t-il pas dit haut ce que certains disent bas entre les quatre murs? Que nous cache cette sortie même si certains tentent d’envelopper les propos avec le slam ? Et comme disait le Larlé Naaba Abga  »on ne s’adosse pas au vide’’.

Tous les sujets peuvent être abordés, dans le slam et dans n’importe quel style, à condition d’utiliser ses propres mots. Sur de nombreuses scènes publiques, les slameurs abordent les problèmes liés au quotidien des populations. Le slam est alors identifié comme un mouvement social contestataire permettant d’exprimer un mal-être.

Le slam utilisé pour dénoncer une situation

Autres scènes, autres slams comme celui du Chef d’état-major de la Gendarmerie Nationale (CEMGN), le Lieutenant-Colonel Evrard Somda et du porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo. Mais on retient que le slam est la plupart du temps défini comme «une mission citoyenne ». Et pour Sébastien Gavignet, fondateur du collectif Slam tribu en France déclare, » il constitue un retour à la communication, un moment de partage». Cette vision partagée par Grand Corps Malade, qui voit le slam comme «un moment de rencontres, un moment de partage».

En s’appuyant sur cette vision, la sortie des deux slameurs de circonstance a été un moment de partage sur la situation que vit le Burkina Faso depuis 2015. Et eux grâce à un coup de force occupent des fonctions dont ils ont la lourde tâche d’apporter des réponses à la hauteur des attentes des burkinabè. Mais la situation s’empire depuis qu’ils sont arrivés aux affaires. Et surtout l’institution que le Lieutenant-Colonel Evrard Somda pilote continue de perdre des hommes par manque de matériels adéquats. A Seytenga par exemple,  avant le massacre des populations, on avait enregistré la perte de 11 gendarmes dans une attaque.

Ainsi profitant de cette rencontre, les deux autorités ont rendu un hommage aux FDS. Pour le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, « cette guerre n’est pas celle des FDS seulement, c’est celle de tous les Burkinabè(…)» a-t-il clamé. Quant au Chef d’état-major de la Gendarmerie Nationale (CEMGN), le Lieutenant-Colonel Evrard Somda, il a commissionné le ministre Bilgo.

Et voici la commission du gouvernement. « Allez y dire au Premier ministre, allez-y dire au président du Faso, que moi je commande des hommes d’honneur. Je commande des hommes talentueux. J’ai besoin des moyens pour montrer de quoi ils sont capables ».

Un message qui exprime un certain malaise

Ce fameux « slam » du chef d’État-major de la gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Evrard Somda relatif « à sa demande de matériels au Premier ministre et au Président de la transition » fait le buzz. Mais au vu de la forme, du lieu choisit pour déclamer ce slam. On sent dans ce slam, un message qui exprime un certain malaise. Surtout venant de ce pandore qui fait l’unanimité dans le corps, le message est sans ambigüité.  

En scrutant ce message, il y a du sérieux dans ces propos et plusieurs faits inspirent cette psychanalyse. Dans cette déclaration, on a l’impression que les pandores manquent d’armes dans la lutte contre le terrorisme. Et lors d’une émission co-animée  par les journalistes Serge Oulon et Kwamé Hervé Dapa sur la télévision BF1, le représentant de la gendarmerie disait ceci  »toute la gendarmerie nationale n’a pas plus de cinq blindés ».

Pourtant, on voit que le président de la transition s’est entouré d’éléments qu’on a certainement besoin de voir au front surtout dans des situations cruciales. Cette sortie place l’équipe gouvernementale et le président du Faso responsable de tout ce qui arrive au pays actuellement dans cette lutte contre le terrorisme.

En exposant ainsi le problème sur la place publique, le chef  d’état-major de la Gendarmerie Nationale (CEMGN), le Lieutenant-Colonel Evrard Somda prend l’opinion publique à témoin et surtout il rassure ses hommes que leur demande d’armes, fait suivant les canaux conventionnels de l’armée n’a pas eu d’échos favorables. Du coup, il expose à l’opinion nationale qu’au-delà des discours pompeux, la gendarmerie a besoin d’armes pour renverser la tendance dans la lutte contre le terrorisme. Espérons que la commission sera faite!

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