25 juillet 2024
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Transition au Burkina : ballets incessants des politiques, des religieux, des partenaires, chez le Médiateur Mahamadou Issoufou

Le médiateur désigné de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEA) dans la crise burkinabè est arrivé à Ouagadougou le vendredi 1er juin 2022. Après une première séance de travail avec le gouvernement conduit pas son chef, le premier ministre Albert Ouedraogo, le médiateur a reçu dans son hôtel à Ouaga 2000, des leaders partis politiques, des responsables religieux conduits par leur ministre de tutelle, des partenaires techniques, etc. Ces audiences ont poursuivi tard dans la nuit du vendredi.

L’ancien Président Nigérien Issoufou a désormais la pleine maîtrise de la profondeur de la crise politico-sécuritaire qui secoue le Burkina Faso depuis le putsch du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). A près sa première mission de prise de contact, deux semaines plus tôt, où il n’avait rencontré, officiellement, que les autorités de la transition, il a élargi la liste de ces interlocuteurs à d’autres acteurs en l’occurrence aux partis politiques, à des responsables religieux, à des personnes ressources, à des partenaires techniques financiers.

Bala Sakandé dénonce le mépris des partis politique par les autorités de transition

Pour le compte des partis politiques, il y avait des délégations de l’ex-AMPMP (Alliance des partis politiques de la majorité présidentielle) conduite par Alassane Bala Sakandé, Président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), de l’ex-chef de file de l’opposition politique avec à sa tête Eddie Komboïgo, Président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), de l’ex-opposition non affiliée (ONA) dirigée par le professeur Abdoulaye Soma et d’autres partis dont Le Faso autrement de Ablassé Ouédraogo.

Chaque regroupement de partis est allée défendre ses positions. Si tous les partis prônent l’unité nationale pour sortir le pays de la crise, les positions divergent du point de l’approche et de l’appréciation de l’action de la junte au pouvoir depuis le 24 janvier. L’ex-APMP tout en dénonçant l’opacité et l’exclusion dans la mise en place des organes de la transition, l’aggravation de la situation sécuritaire, le mépris à l’égard de la classe politique par la junte militaire, plaide auprès du médiateur pour la mise en place d’un cadre inclusif de dialogue entre tous les acteurs sur les questions essentielles de la vie de la nation et sur le processus de transition. Elle exige la libération immédiate et sans condition de l’ex-Président Roch Kaboré contre qui, il n’y a aucune poursuite. Elle se dit désormais déterminée à faire entendre sa voie tout en restant républicaine. Enfin sur la durée de la transition, l’ex-APMB se veut intransigeante, c’est 24 mois maximum à compter du 24 janvier. Donc il reste désormais 19 mois. Sur l’agenda électoral proposé par le gouvernement, elle dit ne pas se sentir concernée et invite le gouvernement à créer un cadre inclusif de dialogue avec tous les acteurs dont la classe politique dans son ensemble. C’est dans ce cadre que l’agenda doit être consensuellement défini dans la transparence.

Eddie Komboîgo a plaidé pour le retour des exilés et la libération des prisonniers

Du côté de l’ex-CEFOP, l’on est dans une posture d’accompagnement du gouvernement de la transition. Elle salue le chronogramme proposé par le gouvernement. Elle demande au médiateur de peser de tout son poids pour le retour des exilés politiques et la libération des prisonniers condamnés pour le putsch pour leur permettre de participer à la reconquête de leur pays face aux groupes terroristes. L’ex-CFOP fait confiance aux autorités de transition sur l’agenda électoral de sortie de crise qui prévoit des élections de fin de transition en février 2025.

Quant à l’ONA et autres partis politiques, l’heure à la mobilisation de tous les Burkinabè pour la libération du pays et la restauration de la sécurité. Elle voudrait donc accompagner les autorités de transition dans leurs efforts de sortir le pays du bourbier.    

Du côté des responsables religieux et coutumiers, l’on a aperçu des représentants des communautés Catholiques et protestantes. A leur sortie, ils n’ont pas fait de déclaration. A noté que cette délégation était conduite par le ministre en charge des questions religieuses, Issaka Sourwema.

Le médiateur rencontre ce Samedi 2 juillet 2022, le Président Damiba et fera une déclaration avant de s’envoler pour Accra au Ghana où il fera le point de sa mission au sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO qui l’a mandaté.

Par Ben Latif Ouedraogo

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